droogy style
28 novembre 2007
27 novembre 2007
24 novembre 2007
20 novembre 2007
11 novembre 2007
Truc découvrit son nom de famille dans un tiroir près d’un livre de Maupassant. « Mu… Mu… Mur… Murg… Murge… Murgeot. » Truc Murgeot. Descendant direct de Machin Murgeot, bretonne au long bec mal cicatrisé. Comme il l’était indiqué sur la carte d’identité, le vrai nom de Machin Mère était Chantal.
Chantal continuait à voir Bill, de loin en loin. Bill ce petit merdeux. La haine avait fini par la ronger tout à fait aussi avait-elle du mal à se déplacer. Elle titubait et se cognait aux murs, dévastée par les troupeaux de filles que Bill serrait dans tous les recoins de France. Mais, à la différence d’une personne affublée d’un cœur moyennement ordinaire, elle ne se révoltait pas et avalait sa disgrâce aussi goulument que le sperme de Bill. (Néanmoins des visions sanguinolentes de cadavres dépecés amoindrissaient son sommeil).
Chantal était petite, affublée d’un nez compact et saisissant, ses cuisses étaient grelottantes et adipeuses, elle avait maintenant 36 ans. Graduellement elle avait désintégré l’image repoussante qu’elle avait d’elle-même, pour ne plus se plonger que dans les livres, jusqu’à l’asphyxie. Car c’était le seul moyen de retenir Bill, qui pour rester plus d’une heure en compagnie d’une femme, devait y trouver un intérêt.
Les femmes, de par leur vigoureuse et atavique foi en l’amour, pouvaient vous héberger gratuitement, vous nourrir, tout en écartant les cuisses. C’était inouï tout ce qu’on pouvait faire avec ces trucs, après les avoir bien conditionnés.
09 novembre 2007
08 novembre 2007
07 novembre 2007
06 novembre 2007
Bill s’était définitivement acheté un chapeau, lorsqu’il avait compris qu’il ne manquait plus qu’un point à sa virgule flottante et désossée. Bill était long et maigre et vague toute la journée. Dansant sur des ellipses de rap cautérisé.
Une fois que l’enfant était apparu sur le clic-clac de Machin entre des piles de bouquins, Bill s’était désintéressé et était reparti au Baron étrenner ses biftons.
La machin de Machin avait grandi dans la haine et le gris, pas loin d’un four à micro-ondes. Et la pièce s’était raccourcie, comme dans un livre de Boris Vian.
C’était un immeuble de la ville de Paris, de briques rouges, vétuste et colossal.
Chez Truc, tout au fond, il y avait un chapeau qui sanglotait, un petit reste dansant de starification hérité de son père Bill, et puis une haine gigantesque, gigantesque comme le monde, mais que Truc arrivait à masquer sous des tonnes de conformité, une petite voix douce et un regard de biche éberluée qu’il avait travaillés tardivement dans sa petite piaule jusqu’à l’aube de ses vingt-cinq ans. À vingt-six ans, le temps était arrivé pour Truc de niquer tout le monde et de bien faire chier sa race le système et ses chapeaux.
1. Du jus de tomates aujourd'hui, dans le métro, sur un siège, au milieu d'un troupeau, et les gens faisaient des diagonales puis se percutaient. Après j'ai pris l'escalier et je suis montée dans la tête d'une femme au niveau de sa main. C'est juste après que le petit Philippe (alias Pimpin l'élu) a fait une dichotomie, belle et rouge, au milieu du salon.
2. Transféré ma nouvelle adresse dans les impôts et décidé de pas payer taxe d'habitation rapport au changement de compte postal (les oiseaux sur les barbelés).
3. Ma soeur collectionne toujours les prospectus et en inonde ma mère.
4. Toujours au sujet de cet éternel sujet qui nous préoccupe : rien.
5. J'ai parlé au gardien : un psychopathe très malade (et sa femme hyène) séjournent juste derrière le mur du fond du salon dans une halte-garderie. D'où la nécessité d'écraser le piano contre un mur.
6. Pour le m_m : manque de coordination et erreurs fatales dans le recrutement (présence de dioptres).
7. Demain je dessine l'archipel. ça se trouve à trois battements d'une côte. Je ne sais pas laquelle. Toujours est-il qu'il existera un mode d'emploi pour retrouver cet épicentre.
8. On attend toujours que George gagne à l'euro-millions. Il a promis un hôtel particulier où on pourrait élever des canards.
9. Je parle avec Glou sur Gmail. On se tate sur des problèmes de jurisprudence.
10. Je vais me ramener avec une mitraillette et que je vais buter tous les psychopathes braillards haineux agressifs vaniteux doubles hypocrites mesquins arrivistes radins, parce qu'ils se retrouvent toujours à côté de moi, dans la même pièce ou dans la même famille. // Et là le type il est collé, sa chambre elle est collée au mur du fond de mon salon et il épie tout, et il va coller son gigantesque tympan plein de sueur à notre vie.
11. Génial. Et toi t'as fait des progrès depuis ? / Ouais, j'ai stéréotypé mon myspace.
Sans vouloir jeter un trouble, les choses se passent ailleurs (vu la discordance des couleurs).
Niquage et perforation sont toujours d'actualité (mais vivons heureux vivons cachés).
____________________________________Notre ami Bill aussi (bordel)...
Chef d’orchestre d’un ballet chimique, Bill the twinny s’augmentait le rythme cardiaque. Sa dépendance à l’ivresse l’amenait invariablement dans des régions périphériques glissées entre deux cuisses. Il avait sa propre panoplie d’électrodes : coïts impromptus, molécules de l’amour, copulations intenses. Il aimait les faux tableaux contemporains des Mac-Do. Bill the twinny à part le rôle central qu’était la libération de dopamine dans sa vie, ne pensait pas, ne pensait rien du tout ; à la limite il lui arrivait de songer, quantifier, mesurer précisément les intérêts multiples et prometteurs que contenaient certaines personnes. À 35 ans cela dit, ne voulant pas mourir seul, il avait songé faire un enfant, qui éventuellement lui tiendrait compagnie quand il serait vieillissant et malheureux, sans érections et activation du noyau cortical.
Bill the Twinny souffrait parfois d’une solitude intense et amère. Dans ces moments-là il se recroquevillait, fruit déliquescent dans le creux de sa chaise à roulettes, fusionnait avec son écran plat en des tourbillons fluorescents. Il ne sortait plus pendant des jours, le visage gris, un bol de thé froid à moitié vide posé à côté de son journal d’informatique bi-mensuel.
Machin – c’était comme ça que Bill visualisait cette femme : Machin - s’autorongeait. Bill l’aimait d’une certaine façon. Machin pendillait, elle répondait aux mails de Bill, prostrée, elle attendait les mails de Bill, elle attendait, prostrée. Bill souffrait de narcissisme caractérisé, ce qui s’accompagne invariablement de frustration caractérisée. Ainsi Bill se trouvait laid ; laid d’inculture. Machin avait creusé la faille. Alors Machin, pendillant dans sa cuisine au dessus de l’eau de vaisselle crasseuse, ses cuisses adipeuses, son œil vitreux et sa rage d’être finie (à cet âge-là, sans amour sauf celui de Bill ce petit merdeux), Machin s'imprimait le cortex des auteurs qu'elle lisait, jusqu’à les régurgiter à Bill en parfaite photocopie, ponctuée de quelques annotations. Machin était la maîtresse d’école, Bill frustré buvait ses paroles. Voilà le seul stratagème qu’avait trouvé Machin pour s’attacher Bill.
Bill en ce cruel jour de ses trente cinq ans s’était donc rendu chez Machin.
Il entra dans la petite pièce sombre étouffée et s’affala sur le canapé, glapissant un « je veux un enfant, Machin ».
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À part ça, on attend l'été.
Et Glou pense que nous sommes le futur sans l'avenir, tout cela sans Mekamen.
05 novembre 2007
04 novembre 2007