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06 novembre 2007




Sans vouloir jeter un trouble, les choses se passent ailleurs (vu la discordance des couleurs).
Niquage et perforation sont toujours d'actualité (mais vivons heureux vivons cachés).

____________________________________Notre ami Bill aussi (bordel)...
Chef d’orchestre d’un ballet chimique, Bill the twinny s’augmentait le rythme cardiaque. Sa dépendance à l’ivresse l’amenait invariablement dans des régions périphériques glissées entre deux cuisses. Il avait sa propre panoplie d’électrodes : coïts impromptus, molécules de l’amour, copulations intenses. Il aimait les faux tableaux contemporains des Mac-Do. Bill the twinny à part le rôle central qu’était la libération de dopamine dans sa vie, ne pensait pas, ne pensait rien du tout ; à la limite il lui arrivait de songer, quantifier, mesurer précisément les intérêts multiples et prometteurs que contenaient certaines personnes. À 35 ans cela dit, ne voulant pas mourir seul, il avait songé faire un enfant, qui éventuellement lui tiendrait compagnie quand il serait vieillissant et malheureux, sans érections et activation du noyau cortical.

Bill the Twinny souffrait parfois d’une solitude intense et amère. Dans ces moments-là il se recroquevillait, fruit déliquescent dans le creux de sa chaise à roulettes, fusionnait avec son écran plat en des tourbillons fluorescents. Il ne sortait plus pendant des jours, le visage gris, un bol de thé froid à moitié vide posé à côté de son journal d’informatique bi-mensuel.

Machin – c’était comme ça que Bill visualisait cette femme : Machin - s’autorongeait. Bill l’aimait d’une certaine façon. Machin pendillait, elle répondait aux mails de Bill, prostrée, elle attendait les mails de Bill, elle attendait, prostrée. Bill souffrait de narcissisme caractérisé, ce qui s’accompagne invariablement de frustration caractérisée. Ainsi Bill se trouvait laid ; laid d’inculture. Machin avait creusé la faille. Alors Machin, pendillant dans sa cuisine au dessus de l’eau de vaisselle crasseuse, ses cuisses adipeuses, son œil vitreux et sa rage d’être finie (à cet âge-là, sans amour sauf celui de Bill ce petit merdeux), Machin s'imprimait le cortex des auteurs qu'elle lisait, jusqu’à les régurgiter à Bill en parfaite photocopie, ponctuée de quelques annotations. Machin était la maîtresse d’école, Bill frustré buvait ses paroles. Voilà le seul stratagème qu’avait trouvé Machin pour s’attacher Bill.

Bill en ce cruel jour de ses trente cinq ans s’était donc rendu chez Machin.

Il entra dans la petite pièce sombre étouffée et s’affala sur le canapé, glapissant un « je veux un enfant, Machin ».


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À part ça, on attend l'été.
Et Glou pense que nous sommes le futur sans l'avenir, tout cela sans Mekamen.

... invidé par estragon à 22:29




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