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18 janvier 2008




Pendant que Mélanie criait The hours de sa petite voix tremblante et destructrice, que Berthold s'envoyait des crêpes dans les égoûts, Quink s'essayait à une comédie qui lui seyait bien au teint, un teint qu'il avait crème, fendu de sourcils noirs et épais qu'il racourcissait le matin lorsqu'il sortait de ses nuits jaunisses agrémentées de sexe blafard à la lueur d'une petite caméra jaune. Tout d'abord dans cette comédie, seuls quelques visages intervenaient, nourrissant ses tentatives d'épuisement esthétique, et seules quelques parties de son corps ruisselaient. Ses doigts s'empêtraient dans des actualités insoutenables qui constituaient son petit cinéma violent à lui, son petit cinéma interne où sur des bruissements et des roulis de pellicules glissait son sexe, géant - c'est ainsi qu'il le visualisait - blanc et géant, compact et bientôt liquide. Fort de son intimité qu'il jugeait moralement inadmissible mais qui le certifiait conforme aux denrées hypnotiques du siècle, il se prenait alors de coucher sur le Net, ce clapotis démesuré de battements de culs et de coeurs, de coucher ses vives sensations fortes. Il se persuadait alors qu'il avait du génie et que sa maîtrise du verbe était aussi violente et inconsidérée - esthétique - que l'épanouissement de sa pellicule pelvienne en milieu urbain. Quink serait bientôt figure d'éternité, image matrice de son "oeuvre", bientôt oedème.

Je porte un enfant nu dans mes bras Je suis indifférent aux plombs qui tuent chaque année Je suis poursuivi par une roue avant Je suis tragique et docile Fataliste et surpris Forcément le vent m'arrache la tête Ouvrons les guillemets Nous explosons simultanément.

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... invidé par estragon à 20:09




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