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22 janvier 2008




In Albator, par Minc

(…) piège récurrent qui veut qu’un homme la fasse muse, la hisse, mais de ce fait tienne sa destinée entre ses mains, et de ce fait on peut affirmer que la femme-artiste n’en est pas une, juste un jouet, à la merci encore du bon vouloir d’un homme. Un jouet qui passera de mode, une fois que les mains qui la tiennent auront cessé d’en faire un fantasme. Un artiste, femme ou homme, s’il se pense et se sent comme tel, doit ne dépendre de personne, et dans le cas d’une femme, encore moins d’un homme.

Lorsque des hommes sont frustrés par leur incapacité à créer, il peut leur arriver de vivre par procuration "l’état artiste" à travers une femme qui développe ces compétences. Malheureusement, cet état de frustration engendre la jalousie, le despotisme, l’envie de gérer, de contrôler cette création qui leur échappe, qu’ils voudraient faire leur.

Il est extrêmement rare dans l’histoire de l’art, de voir un mécène distribuer généreusement et sans arrière-pensée ses dons à une femme. Tout d’abord, ça n’existe pas. Une femme, la plus douée soit-elle, doit se démerder seule. Les mécènes se penchent plus volontiers sur des hommes. Admettons qu’un homme accepte d’aider une femme, l’association produite sera irrémédiablement beaucoup moins neutre, entachée d’un mélange de destruction, possession et d’amour. En quelque sorte un état de passion, qui n’a rien à voir avec le mécénat pur, qui lui est une sauvegarde de l’art pour l’art.

Quoiqu’on en dise, une femme-artiste a beaucoup moins d’impact qu’un artiste-homme. Elle attendrit, elle "fascine", mais malheureusement la fascination qui découle de son état ne concerne pas directement ses œuvres, mais cette subtile association du sexe féminin (douceur) avec l’état « artiste » (sulfureux, violent, débordé). En gros pour résumer, la fascination qu’ont certains hommes pour les femmes-artistes découle directement du fantasme sexuel et non d’un examen strict et neutre de ce qu’elles peuvent produire, artistiquement parlant. Elle est un « amusement », une « curiosité » à observer, parfois à baiser, puisqu’étant artiste, on la suppose douée de frénétiques rapports sexuels (...)

Il y a encore beaucoup à faire, avant que la femme-artiste soit considérée pour ce qu'elle est : un homme comme les autres (...)

... invidé par estragon à 23:00




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