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17 octobre 2007




cadavrexquis

Tandis que tous poursuivent leurs rêves, l’ivrogne regarde avec curiosité le toxico, qui est observé par cet œil de chouette, émergeant à peine d’une plomberie luxuriante que dégueulait ce bâtiment bétonné à l’allure carcérale où vivent des enfants à qui le sourire a été volé depuis qu’ils se dévoraient. Anthropophages et cannibales, digérés mais vivants, ces quelques morceaux de céphalopodes invertébrés, jaillis d’on ne sait quel anus cosmique, s’ébattaient nonchalants, méprisant les regards des cul bénis outrés, qui ravalaient leurs frustrations amères, assis sur le bord de leurs propres rêves éveillés.
Ils ouvrirent alors le trou sans bord et y laissèrent flotter les espoirs des héros. On ne brille dans les bottes de paille. Et pourquoi pas des bottes de chanvre, des bottes d’opium, de milles lieux, sautant de forêt en forêt, de montagne en montagne jusqu’au lever du jour, où sur un coup de tête, il faut décider que de coups ; c’est de bite, de cul, de coups de langue, des coups de ventre plein les yeux, les mains avec de la confiture de mirabelles. Alors ils pensèrent tous, sans se concerter que l’horreur subite d’un cri surgit !

Les révélations sur l’anus cosmique, donnèrent à penser que nous étions loin de maîtriser la grande connaissance du tout global. Alors on a remis nos baskets et on a joué au black-jack. Le soleil devint chiant et pour passer sa mauvaise humeur, il brûla. Stupeur, elle se médusa face à cette torche vivante qui pleurait en silence, sans ployer sous le poids du vent. Se leva le long chant des Arbres à mémoires qui mange la lune. Et Pierrot désenchanté pleure et jette sa plume. Il se demande si Colombine se mesurait à la lune ce soir, peut-être pourrait-on la multiplier par 4 ou 6 ? Ou 7 ! De toute façon, on ne multipliait plus depuis longtemps et même après l’ouverture de la chasse verte. Mais combien ça ferait par 6 ?
Finalement je décide de préparer le thé, surface miroitante où j’avais plongé deux fois qui m’a conduit à ce couloir, absence, reflets et scintillements du passé comme les leurres d’un enfant vieux et borgne. On s’est habillé de chants et de rires d’oiseaux. Nous partirons à l’aube, arpenter des terres inconnues et soulevées en apesanteur au-dessus des torpeurs citadines, bulles de terres rouges dont les racines luxuriantes me rappelaient ces corps de maîtresses lascives et gourmandes. Nos mains décidèrent de se refermer et d’oublier les gestes. Nos yeux étaient redevenus libres et légers.
FanfaNathSsol


... invidé par Ssoloeil à 14:46




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