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07 août 2007




Veille

Il y a trois ans, le docteur Gong Zhiyuan et ses collègues de l’université nationale de Singapour ont greffé sur le génome du poisson-zèbre un gène prélevé sur une méduse qui synthétise naturellement une protéine à la fluorescence verte. Et le miracle s’est produit : derrière sa peau translucide, les organes du poisson-zèbre se mirent à briller de mille feux.

Une peau translucide qui laisse voir les organes dans leurs moindres détails.

Les chercheurs de Singapour sont capables, en insérant ce gène de fluorescence dans une cellule spécifique, de ne cibler qu’un organe. A la demande, ils peuvent rendre fluorescents le cœur ou les yeux, selon la spécialité de leurs clients scientifiques.

La magique fluorescence du mutant aquatique.

Première production : 100 000 poissons mutants, obtenus en moins d’un mois.

Surnommé le « Frankenfish », le poisson-zèbre OGM inquiète.

Il existe dans l’Oregon, aux Etats-Unis, un laboratoire, le Zebrafish International Resource Center (ZIRC), qui stocke vivantes toutes les espèces sauvages du poisson-zèbre. Il reproduit aussi en captivité tous les mutants conçus à travers la planète. Le but : la revente aux chercheurs, pour en faire des copies à usage scientifique, des souches de poisson-zèbre, dont certaines ont déjà disparu de la planète. Cette entreprise a vite compris que la variabilité génétique d’une espèce représente un véritable trésor pour l’avenir. La nature nous a donné le poisson-zèbre aux propriétés incroyables pour la médecine.
En injectant un gène d’une espèce X dans le génome d’une espèce Y, et par les modifications morphologiques que cela entraîne, les chercheurs étudient la fonction de chaque gène. Le revers de la médaille : la création de mutants, de « monstres » et de chimères à la destinée inquiétante. Pour certains, il n’existe pas de solution de rechange. La mutation a toujours existé. Elle est la clé de notre évolution. C’est elle qui nous a menés de l’état de simples cellules à l’espèce dominante sur notre planète. Ce processus qui remonte à la nuit des temps était jusqu’à présent naturel. Sur des milliers d’années, il a permis, par exemple, aux ancêtres de l’espèce humaine de sortir de l’élément marin, puis d’adopter la station debout.

Le Glofish, copie presque conforme du poisson-zèbre taïwanais. A cette différence près que la fluorescence, ici, n’est pas liée à un gène de méduse mais à un gène de corail fluorescent.

L’arrivée progressive de mutants dans nos sociétés semble bien amorcée. Pourquoi cette manipulation du vivant s’arrêterait-elle à de simples poissons d’aquarium ?

(source)

... invidé par saihtaM à 22:16




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