Ma conquête de l’hygiène s’était détériorée, Monique était d’une prodigalité étonnante, la merde était objet de dévotion on se branchait au canal des clips jusqu’après minuit notre santé psychique luttait en privé contre les miasmes et les jonquilles. Je désencombrais le réel d’un bus et de ses occupants, une bande de lèche-culs et de poussettes que j’écrabouillais, violente consolation à l’absence de cri et de musique. J’étais le germe de l’excès couvert d’un sourire noir et d’un sac aux lèvres, mon cerveau je l’avais mis entre parenthèses puis j’en avais saupoudré les fauteuils ; je l’avais extirpé de mon véhicule entre une symphonie de Beethoven et l’hilarité générale. De nombreuses pipes rénovaient mon music-hall, tandis que ma fiancée suffocante de fuchsia restait un spectacle d’une morne convention. Sa pensée laquée nourrissait ma perte de contrôle – je suis un morceau de building un crash aéronautique un feu au ralenti une série excessivement développée qui finit par lasser je meurs sur l’écran, comme un malpropre, vite usé, je suis un homme à éclipses un haussement d’épaules, un attentat anticorporel, je suis Lambda, un genre bientôt mondialement réputé avec adjuvants moraux et inerludes comiques.

Je suis un hôtel Ibis
Je suis une Twingo
Je suis Lambda

Un théâtre de boulevard au milieu d’abats de boucherie millimétriques (d’accomplissement, de justice).

Le désoeuvrement et ses effets ont desservi ma carrière commerciale. Je suis retenu, malheureux et captif, dans un corps-oreille. Avec Monique, on exécute des danses thanatologiques, des blocs chorégraphiques d’hémoglobine, on shoote à répétition sur des vérités inoubliables, tentant d’infléchir notre contemplation bornée. Nous ne sommes même pas une proposition crédible, juste la dilatation d’un temps, d’un contenu horrible ; un obscur couple d’insurgés molestés dont un jour on pourra jouir. Un vecteur de dégradation parmi tant d’autres.