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12 mars 2007




De la langue il elle étouffe l’interrogation saisissante qui le la percute toutes les demi-heures, ce point de compression sur la poitrine qu’il elle ne peut plus encadrer, surtout la nuit, à côté de tes membres frelatés, klaxonnants et bedonnants. Il elle déglutit vaguement et se sert un café, empoisonnant le silence des dégueulis de la cafetière. Dans la lumière tes larmes figées font sapin de Noël sur ta peau rouge écarlate. Des petits boutons saisissants pointent sur ton menton. Tu racles ta gorge et effectues des bruits de cailloux heurtés des magmas de cuisson et des râles de crevaison. Lui elle, gêné gênée, tapote son nez d’un petit mouchoir. Afin de rompre ton infernale cavalcade nasale il elle ajoute à contrecoeur : je ne sais pas… je crois qu’il vaut mieux… enfin… tu le sais… nous nous aimons… mais nous nous faisons si mal… Animé animée d’un réflexe idiot tu rues sur tes moignons : mais ? dis-tu. Moi je ne souffre pas ? Je suis très bien ? La fumée s’échappe exaspérée des cheminées de St-Nom-la-Bretèche. Il elle s’en mord les poings enfermé enfermée dans sa petite cuisine qu’il elle n’a jamais aimée, avec toi et ton chien que tu as baptisé Mouflette. Un petit chien blanc vite sale, qu’il elle a plusieurs fois frappé quand tu n’étais pas là, une ordure qui crie fort et très vite. Pour un rien. Il elle contemple la petite ruée vers l’or que tu as précautionneusement déposée chaque jour, dans un bocal. Il elle se mouche, simulant l’acmé de sa désolation. Tu fermentes, ridicule, dans ta corde enchevêtrée, tu continues l’ascension, même si le piquet rompt et qu’il elle doit en crever de te ramasser.

... invidé par estragon à 22:35




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